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YAKASIGNER

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Étienne DE FAY 
(1670 – 1750)

Il est né sourd dans une famille noble, puis placé chez les moines, à l’Abbaye St Jean, à Amiens. Il étudie la mécanique et l’architecture. Devenu architecte, il est chargé de dessiner de nouveaux bâtiments. De 1720 à 1725, il est le 1er professeur sourd connu en France qui instruit les enfants sourds, avant l’Abbé de l’Épée.

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Abbé de l’Épée  
(1712 – 1789)

Entendant, il est né à Versailles en 1712, d’un père architecte du roi. Il devient avocat au Parlement de Paris en 1733 mais abandonne sa carrière de juriste pour se consacrer à ses études et œuvres de charité. En s’abritant à cause de la pluie, il découvre deux sœurs jumelles en train de faire des signes. Vers 1760, le percepteur des 2 sœurs jumelles meurt. Leur mère s’adresse à l’Abbé pour continuer leur éducation. Le fait que les sourds utilisent les gestes pour communiquer n’a pas été découvert par l’Abbé de l’Épée : au siècle précédent, on avait expérimenté en Angleterre des techniques d’éducation adaptée où les gestes avaient leur place. À Amiens, vers la fin du 17ème siècle, un sourd, Etienne DE FAY, s’était chargé de l’instruction d’enfants sourds au moyen des signes. Ce type d’enseignement commence à fonctionner dès 1760, au domicile personnel de l’Abbé et à ses seuls frais : c’est « la méthode française d’éducation des sourds » Le roi Louis XVI en personne y assistera et consentira à des subventions et à l’attribution de locaux. L’idée de renforcer le contrôle sur l’évolution de cette langue vient alors à l’esprit de l’Abbé de l’Épée qui passe les dernières années de sa vie à mettre au point un ensemble de signes visant à faciliter l’accès au français écrit en modifiant la syntaxe de la langue gestuelle. Il meurt le 23 décembre 1789.

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Pierre DESLOGES
(1747 - ?)

Il est né au Le Grand-Pressigny, le 20 septembre 1742, de parents bourgeois parisiens, est devenu sourd à l’âge de sept ans. Il est relieur de métier, colleur de papier pour meuble, et auteur du premier livre écrit par un sourd : « Observations d’un sourd-muet » Il n’a jamais vécu avec des sourds-muets : il ne connaît pas les signes. Le premier qui lui a enseigné cet art est un sourd-muet de naissance, Italie de nation, qui ne sait ni lire, ni écrire.

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L’Abbé SICARD
(1742 – 1822)

Prête et pédagogue, il est formé à l’école de l’Abbé de l’Épée à Paris et en devient le premier directeur à la mort du fondateur. Son élève sourd, Jean MASSIEU, le suit pour devenir le second professeur sourd après Étienne DE FAY. Grâce à l’intervention de Jean MASSIEU et de ses élèves sourds, il fut sauvé de la guillotine. Au moment du procès du Roi (en 1793), il se proclame Royaliste. En conséquence, il sera écarté de la direction de l’institut. Il n’avait pas la modestie et l’amour de son maître l’Abbé de l’Épée, pour les sourds. Ceci est conforté par ses écrits : « le sourd-muet avant que ne commence son éducation est un être parfaitement nul », « un automate vivant », « une sorte de machine ambulante dont l’organisation est inférieure à celle des animaux » ​ L’Abbé SICARD développe le système des signes méthodiques qui devient de plus en plus étranger à la LSF. Les incohérences de Sicard provoqueront une scission au sein même de l’institut de Paris. Dès 1805, certains continueront la pédagogie par les signes méthodiques, d’autres reviendront à l’enseignement exclusivement par la parole. Il meurt en 1822.

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Auguste BÉBIAN
(1749 – 1834)

Entendant, il est né en Guadeloupe. C’est le filleul de l’Abbé Sicard. Il devient responsable pédagogique de l’INJS en 1817. il en devient le (équivalent de directeur-Adjoint) le 30 avril 1819 jusqu’au janvier 1821 ou il est exclu de l'Institution Nationale des Sourds-Muets de Paris, après une longue période de professorat à cette Institution et d'une recherche pédagogique très poussée dans son enseignement. Il est adoré de ses étudiants mais mal vu de la Direction et de ses collègues oralistes. Citation de Bébian : "...il est absurde de vouloir baser l'enseignement des sourds-muets sur la parole, de choisir directement la faculté qui leur manque pour principal instrument de leur instruction" Autre citation de son essai sur la mimographie (avec l'écriture de la Langue des Signes) "le sourd-muet pourrait exprimer sa pensée sur le papier, aussi et plus clairement que par le geste et sans avoir besoin de la traduire linéairement dans aucune langue" Après le chaos provoqué par l’Abbé Sicard, il devient le porte-parole pour l’éducation des sourds en utilisant leur « langue naturelle ». Il propose une éducation véritablement bilingue. Les élèves sourds deviennent professeurs pour enfants sourds, les écoles se multiplient (mimographie ou essai d’écriture mimique). Ses nombreuses réforment lui attirèrent des ennemis, qui l’obligèrent à donner sa démission. Il retourne en Guadeloupe où des malheurs familiaux abrégèrent ses jours.

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Laurent CLERC
(1785 – 1869)

Né dans un petit village au nord-est de Lyon, d’un père notaire receveur des impôts et maire et d’une mère issue de la bourgeoisie locale, Laurent Clerc tombe à l’âge d’un an dans la cheminée du domicile de ses parents et se brûle la joue. Suite à cette chute, son ouïe et son odorat sont atteints. Il ne reçoit pas d’éducation, ni ne communique pendant 11 ans. Ses activités se cantonnent aux travaux fermiers, et aux explorations dans le village. Son oncle et parrain l’inscrit dès l’âge de 12 ans à l’INJS à Paris, fondé par l’Abbé de l’Épée et dirigé par l’Abbé Sicard. Son enseignant Jean Massieu devient son mentor et ami. Clerc a beaucoup de difficultés à l’oral, et marqué par un coup violent porté par un professeur, il décide ne plus jamais parler. Il devient enseignant en 1806. L’Abbé Sicard invite Jean Massieu et Laurent Clerc à Londres en 1815 où ils firent de nombreuses démonstrations de leurs méthodes pédagogiques. Ils rencontrentThomas Hopkins Gallaudet et le docteur Fitch Cogswell dont la fille est sourde. Enthousiasmé, Gallaudet demande à celui qu’il appelait son « master teacher » de l’accompagner aux USA afin d’y fonder une école pour les sourds. Installé à Hartford, il fait quelques conférences avec Gallaudet et Cogswell. En 1818, il est le 1er sourd à s’adresser au Congrès des Etats-Unis. En 1821, grâce au succès financier, Gallaudet assure la direction de l’école et l'Abbée Clerc qui a entre temps épousé l’une de ses élèves, dirige les professeurs. Il enseigne en LSF et ses élèves y ajoutent des termes issus de l’Anglais. Il en résulte que l’ASL contient environ deux tiers de signes issus de la LSF. Il prend sa retraite en 1858, âgé de 73 ans. Il est invité en 1864, à l’inauguration de la fameuse Université Gallaudet. Il meurt en 1869 à l’âge de 84 ans.

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Thomas Hopkins GALLAUDET  
(1787 – 1851)

Le révérend Thomas Hopkins Gallaudet est né le 10 décembre 1787 à Philadelphie aux États-Unis et mort le 10 septembre 1851 à Hartford dans le Connecticut aux États-Unis. Il fut l'un des premiers à s'intéresser à l'éducation des personnes malentendantes aux États-Unis. Il a contribué à fonder et a été pendant de nombreuses années le directeur de la première institution pour l'éducation des sourds en Amérique du Nord. La Hartford School for the Deaf ouvre en 1817 dans le Connecticut ; elle porte aujourd’hui le nom de l'École américaine pour les sourds (American School for the Deaf ou ASD). Il meurt en 1851 à l'âge de 63 ans.

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Ferdinand BERTHIER  (1803 – 1886)

Jean-Ferdinand Berthier naît le 30 septembre 1803. Son père est chirurgien Devenu sourd à l'âge de quatre ans, c'est à huit ans (en 1811) qu'il entre à l'Institut des sourds-muets de Paris. À cette époque, les instituteurs entendants Louis-Pierre Paulmier et Auguste Bébian et les professeurs sourds Laurent Clerc et Jean Massieu dispensent les cours dans l'institution. Durant sa scolarité, Ferdinand Berthier se montre un élève brillant. Il est l’un des plus brillants exemples de réussite d’un sourd par l’éducation bilingue (LSF et français écrit), la LSF étant alors (provisoirement) autorisée. Face à ses professeurs Clerc, Massieu et Bébian, il enchaine les succès scolaires. Il devient professeur à l’INJS de Paris et défend les personnes sourdes. Il écrit de nombreux livres sur le monde des sourds. En 1838, il crée la Société Centrale des Sourds-Muets de Paris, un organisme visant à regrouper les personnes sourdes. En même temps que cette communauté se regroupe, un clivage se crée entre les oralistes et les défenseurs de la langue des signes. En 1849, il est le premier sourd français à être décoré de la Légion d’Honneur. Il meurt en 1886

Infographie sur l'Histoire de la LSF en France

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Quelques grands personnage de la LSF en France

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